La collection Eaglemoss continue de nous présenter une sélection de récits très intéressants, et cette fois-ci, elle se focalise de nouveau sur l’équipe principale de DC : la Justice League. Sauf qu’il s’agit ici plus spécifiquement de la JLA, soit la Justice League of America, et l’histoire a été publiée en 2000. Déjà proposée chez Urban Comics (mais accompagné de DVD/BR), il est assez logique de la voir arriver dans cette collection, et nous allons voir pourquoi.
Pour situer le récit, il faut s’imaginer à la fin des années 90. Grant Morrison est à la barre de la série JLA, et façonne une équipe extrêmement puissante. Elle est composée de super-héros, que l’on peut apparenter à des dieux, qui veillent sur la Terre en orbite dans leur Satellite . Mark Waid prend alors le scénario en main, en 2000, et commence par cet arc nommé La Tour de Babel. L’histoire va se baser sur une excellente idée, qui va refaire descendre les héros de leur piédestal. Le méchant que la JLA va affronter est Ra’s Al Ghul, bien connu des lecteurs de Batman.
En effet, ce dernier désire sauver la Terre des humains. Déjà à l’époque, on se préoccupe pas mal de l’environnement, puisque Ra’s déduit en toute logique que l’homme, par la taille de sa population, est responsable de nombreuses catastrophes écologiques. Le méchant décide donc de réduire la population mondiale humaine, mais pour mener à bien son plan, il va d’abord neutraliser la JLA. Et il va très bien s’y prendre, puisqu’il va exploiter les faiblesses de chacun des membres de l’équipe. Par exemple, Batman voit les cercueils de ses parents se faire enlever, Aquaman devient phobique de l’eau, etc. Mais un twist va tellement chambouler l’histoire que je préfère le mettre en spoiler.
Pour cette raison, ce récit est historique et a sa place dans la collection d’Eaglemoss. C’est un arc qu’il faut lire si on apprécie DC, et tout particulièrement Batman, tant il se trouve au centre de l’histoire. Le talent d’écriture de Mark Waid nous accroche, et on regrette de ne pas avoir la suite à la fin de l’album. C’est d’ailleurs assez frustrant de découvrir ce changement de statu quo, mais de ne pas en voir les conséquences. Et je doute que la suite soit publiée dans la collection, même si la reprise des thèmes dans d’autres histoires permettra de moins rester sur notre faim.
Au niveau des dessins, le style d’Howard Porter, que l’on retrouve sur la grosse majorité de l’album, a le défaut d’être un peu trop cartoon. Le sujet est grave, et le dessin ne colle pas totalement à l’ambiance, avec notamment des couleurs pétantes. C’est dommage, mais le talent de Waid fait que l’on est tout de même happé par l’histoire. D’autres dessinateurs secondaires viennent épauler Porter, mais dans un style proche, et un peu moins bien fichu. Le récit est aussi entrecoupé de dossiers permettant d’approfondir l’histoire, et un point est fait à la fin sur les différentes Ligues de Justice .
En ce qui concerne les différences avec l’édition d’Urban Comics, c’est bien entendu dans un premier temps l’absence du DVD/BR. En revanche, ce qui est plutôt inattendu, c’est la présence d’une histoire supplémentaire dans la version d’Eaglemoss. En effet, on y retrouve le Batman #232 nous montrant la première apparition de Ra’s Al Ghul. L’équipe en charge n’est pas mauvaise puisqu’on a Dennis O’neil au scénario et Neal Adams au dessin. Un très bon numéro dont on aimerait, là aussi, avoir la suite, mais aussi une très bonne initiative d’Eaglemoss !
Pour préciser, je ne critique pas les dessins de Porter, mais le choix de ce dessinateur pour cette histoire. Je les ai trouvés un peu trop cartoon et colorés pour une histoire dans laquelle même Plastic Man arrête de faire des blagues. Mon point faible est plutôt que je pense qu'un dessin plus sérieux aurait donné un impact plus important au récit. Mais je comprends que ça puisse ne pas gêner du tout.
Ras’Al Ghul tente à nouveau de s’attaquer à Batman, cette fois-ci en s’en prenant aux alliés de celui-ci : La Justice League. Le but étant de les neutraliser pour pouvoir s’attaquer à la population mondiale. Histoire originale nous montrant que le Caped Crusader a toujours un plan qu’elle que soit l’ennemi potentiel, ce n’est pas le plus grand détective du monde pour rien. Un comic-book à avoir dans sa bibliothèque d'urgence car l'Edition Urban Comics (que j'ai avec le DVD/BR du film d'animation adapté de cette saga Justice League : Doom) n'a pas fait long feu dans les rayons de librairie !5/5
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