Eaglemoss enchaine avec ce tome les Année Un, puisqu’après la Justice League, c’est au tour de Robin d’y passer. Rien d’étonnant à cela, DC raconte les origines de beaucoup de ses héros dans des Année Un ou des Origines Secrètes. Donc nous allons voir si le sidekick de Batman a des débuts intéressants.
Le personnage le plus associé à Batman est sans hésitation Robin. Alors que la première apparition de Batman date de 1939, son jeune sidekick apparaît seulement un an plus tard. Les destinées des deux héros sont donc intimement liées. Pour situer le contexte de l’histoire qui nous intéresse ici, les nouvelles origines de Batman suite à Crisis on Infinite Earths sont racontées dans Batman Année Un publié dans le tome 14 de la collection Eaglemoss. Dans la continuité de ce récit, nous avons Un Long Halloween publié dans les tomes 16 et 17 de la collection, puis Amère Victoire à venir dans les tomes 27 et 28. Robin Année Un arrive à la suite de tout ça, et globalement à quelques exceptions près dans la continuité de ces histoires. Il y a de plus eu plusieurs Robin qui ont aidé Batman. Ici, on s’intéresse vraiment au tout premier, Dick Grayson, celui qui s’émancipera pour devenir plus tard Nightwing.
Le début du récit nous présente la dynamique du duo Batman/Robin. Les origines de Robin ne sont donc pas racontées, puisqu’elles le sont dans Amère Victoire. Non, ici, le duo est déjà assez au point. L’histoire nous est narrée par Alfred, le majordome de Bruce Wayne. On lit ses pensées, et sa vision de la relation entre les deux personnages. Les scénaristes Chuck Dixon et Scott Beatty débutent leur histoire de manière assez légère. Robin est souvent celui qui amène de la légèreté dans l’univers lourd de Batman . C’est totalement le cas ici, renforcé par les dessins assez simples de Javier Pulido, mais aussi Marcos Martin dont les styles se confondent pour l’occasion. La lecture est vraiment très agréable, tout en étant fidèle aux dessins de Tim Sale dans Un Long Halloween et Amère Victoire. En un peu moins sombre bien entendu. La construction des planches est fluide, bref on passe vraiment un bon moment.
Pourtant, l’univers violent des précédents opus finit par reprendre le dessus, notamment à cause de l’arrivée de Double-Face. Robin perd à ce moment-là une partie de son innocence, et sa relation avec Batman évolue. Bien sûr, on sait ce qui va se passer plus tard : le choix de devenir Nightwing, la mort du deuxième Robin, etc. Robin Année Un se sert de tout ce qui est à venir pour forger une histoire référencée qui reprend tous ces thèmes. Tout l’intérêt de ce récit réside dans le caractère des personnages très bien travaillé. On assiste aux liens très forts qui se tissent entre le trio (Alfred-Batman-Robin), et son évolution. Cet album est peut-être moins indispensable, et moins culte que Batman Année Un ou Un Long Halloween, mais il met au premier plan un personnage qui l’est finalement assez rarement. Le résultat est plus qu’honnête, très bien fini, et a totalement sa place dans votre bibliothèque à côté des gros monstres de Miller/Mazzucchelli et Loeb/Sale.
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