Bien le bonsoir amis du soir! On est reparti pour un nouveau numéro de la rubrique la plus critique et la plus satirique sur les adaptations des comics à l'écran : «Du dessin à l’écran»! Pour les nouveaux venus (à qui je souhaite d'abord la bienvenue), je vous rappelle que cette chronique porte sur la façon dont nos héros sont portés à l’écran notamment grâce aux séries animées, séries TV, téléfilms et plus particulièrement les films au cinéma. Car il faut bien reconnaître que pour ce qui est du business, ça marche sévère pour les guignols en collants qui arrivent à rapporter un beau petit pactole. Dans ce numéro, nous allons nous intéresser à un sujet qui me tient particulièrement à cœur puisque c'est avec lui que je me suis mis aux comics : les séries animées DC. Bien-sûr, le sujet est tellement vaste (séries, films animées, évolutions selon les différentes époques) que je n'aurais pas assez d'un numéro pour tout traiter ! Dans celui-ci, je vous propose de nous concentrer uniquement sur les séries TV de Bruce Timm et Paul Dini. Ces séries ont un ordre précis et forment un univers précis et bien défini que les fans et les spécialistes appellent le DCAU ou encore la Timm Universe Voilou, les présentations étant faites, l'on va passer au plat de résistance et comme le disait le Joker : «accroche toi à ton chapeaux et à tes bijoux de familles, ça va déménager».

N°5 : LES SÉRIES DC D'HIER A AUJOURD'HUI (1° PARTIE) : LE DCAU.

I- Le DCAU c'est quoi ?

A. Le nom, mec, ça signifie quoi ? Le DC Animated Universe (DCAU) est un terme qui fut d'abord employé par les fans puis par les spécialistes pour désigner l'ensemble des séries animées produites par Bruce Timm et Paul Dini. Il est aussi intéressant de remarquer que cet univers est aussi appelé parfois la Timm-Universe ou même la Dini-Universe en référence aux deux grands «monstres» qui l'ont créer. Malgré tout, au fil du temps, les spécialistes et fans ont surtout retenu l'importance de Bruce Timm : même si Paul Dini a eu son rôle à jouer, le véritable papa, le tonton et parrain du groupe était en vérité Bruce Timm (l'un de mes dieux après Jim Lee j'vous dit). Cette grande épopée a commencé dans les années 90, en 1995 à une époque où l'univers DC ne cessait de s'étoffer et de prendre de l'ampleur. Il fallait le transposer au petit écran. Bien sûr, d'autres séries TV ont déjà été produites avant : cette époque est appelé par les spécialistes (et oui, quand je vous dit que le comics est une discipline sacrée) le «Pré-DCAU». Bien-sûr, les séries produites après cet âge d'or (car s'en est un pour moi) portent le nom de «Post-DCAU». Cette épopée continuera pendant près d'une décennie pour se terminer en 2006. B. Une continuité tu dis ? En effet, ces séries animées forment un tout, une continuité ! En effet, les différentes séries concernées sont à voir dans un ordre précise puisqu'elles se suivent et forment une chronologie. Ainsi, il est intéresser de voir que les séries les plus récentes font des clins d'oeils et référence aux plus anciennes et que parfois, même, elles bouclent des intrigues commencées dans d'autres séries et qui avaient été laissés en suspens. Attention, le DCAU ne fait pas parti de la continuité DC des comics : elle a sa propre logique et sa propre chronologie. Il doit être vu comme indépendant des comics : c'est une sorte d'univers parallèle si vous voulez.


Enfin, ayez aussi à l'esprit que le DCAU n'englobe pas seulement les séries TV de Bruce Timm mais aussi les comics et jeux vidéos dérivés de ses séries qui complètent cet univers (aie le mal de tête, moi aussi ça me la fait la première fois).

II- Séries et films : étudions l'univers.

Le DCAU est constitué de plusieurs séries TV et films animées issus de celle-ci : A. Les séries. 1. Batman TAS. Produite de 1992 à 1995, cette série est, à mon sens, l’une des plus belles du genre ! Cette série mettait donc en scène notre Chevalier Noir qui évoluait dans la jungle urbaine qu’est Gotham. On assistait ainsi à l’apparition de nombreux de ses ennemis mais aussi de ses alliés notamment Robin et Batgirl tandis que le passé de Batman était peu à peu dévoilé. Forte de 85 épisodes, la série s’arrête en pleine gloire. A noter qu’elle a aussi connue deux films animés : - le premier : «Batman contre le fantôme masqué» sorti en 1993 dont le résumé et la critique sont disponibles ici. Ce film serait, de préférence, vu au milieu de la série. - le deuxième (1998) : «Batman et Mr Freeze : Subzero» : ce téléfilm animé doit être vu à la toute fin de la série vu qu’il se situe après les évènements de l’épisode 84 (soit l’avant dernier) : «la cité congelée». Moins efficace que le précédent, ce téléfilm est néanmoins très humain et très profonds et rends un sublime hommage au personnage de Mr Freeze . Censé faire suite aux films de Burton (tout en restant dans la lignée de ses films notamment du premier), pour moi, Batman The Animated Series (Batman TAS) est une perle dans le monde de la télévision qui avait compris que une série de bonne qualité ne résidait pas en des PIF PAF BOOM et de la baston partout mais dans un très bon scénario, une multitude de références et clins d’oeils et un fond très adulte : c’était la force de la série : elle s’adressait aux enfants mais aussi aux adultes. L’ambiance noire colle parfaitement au ton de la série qui est magnifiquement servie sur le côté musicale. En effet, Danny Elfmann et Shirley Walker ont fait un boulot magnifique de ce côté-là en donnant des thèmes musicaux à chaque épisodes mais aussi à chaque personnages. Voici ici le thème du long métrage : «Le fantôme masqué» que je trouve tout simplement magnifique : Cela permettait aux fans d’y voir de magnifiques épisodes bourré de références, clins d’oeils, d’actions mais aussi de scènes très émouvantes (ici, je ne peux m’empêcher de penser à la fin de l’épisode «Bas les Masques» qui voit la première apparition de Clayface ! Cette fin est magnifique et ce à tous les niveaux. Le thème d’ouverture reste également culte pour beaucoup de fans. Enfin, soulignons l’excellente qualité du doublage que ce soit en VO ou en VF : qui ne jubile pas en entendant Richard Darbois en Batman (ou Kevin Coroy pour la VO) et Pierre Hatet en Joker (ou Mark Hamill, oui c’est Luke, la force est avec lui). 2. Superman, l'Ange de Metropolis . Superman The Animated Series (Superman TAS) ou «Superman, l’Ange de Métropolis» est LA série du DCAU centrée sur l’Homme d’Acier et son univers. Avec le succès de Batman TAS, Timm et son équipe ne voulaient pas en rester là : ils vont lancer une série sur l’Homme d’Acier en 1996. Certes, le héros en a déjà connu pléthore mais elles n’étaient pas vraiment au top niveau et une adaptation plus proche et plus fidèle à l’esprit des comics se faisait sentir. Superman TAS est donc lancée et cette série va transposer l’univers de l’Homme d’Acier sur le petit écran. Débutant par un triple épisode relatant les origines de Sup, la série se continue et se permet d’inclure de nombreux éléments de la mythologie et même de réaliser des crossovers avec d’autres héros DC notamment Batman , Flash, Green Lantern et même la Légion des Super-Héros. Puisant son inspiration dans les plus grands comics, cette série est vraiment efficace ! Tout en rompant avec l’esprit noir de Batman TAS, cette série altère force, légèreté mais aussi beaucoup de psychologies et des épisodes d’anthologies (notamment ceux avec Darkseid). Après 54 épisodes répartis en 3 saisons, la série s’achève en 2000 sur un magnifique double épisode : «Le fils prodigue». Ici, Superman est contrôlé par Darkseid et attaque la Terre. Bien sûr, il s’en sort mais la série s’achève sur une notre vraiment tragique : les Terriens semblent avoir perdu foi en Superman . C’est toute l’ambivalence de la série ! Opposé en tout point à l’univers gothique et noir de Batman TAS, elle est tout de même très adulte et très humains et elle a surtout le mérite de posséder un vrai pilote et une vraie conclusion.


Remarque : En 2006 sort un film animé : «Brainiac Attacks» et il pose quelques cousi de continuité. Le scénariste déclare que ce film est indépendant et ne fait pas parti du DCAU et le traitement des personnages notamment Luthor (qui a un côté très pittoresque) dévient de la série; or les designs sont identiques à ceux de la série et les évènements n‘entrent pas en contradiction avec le DCAU. Le film sera vu de préférence à la fin de la série et avant «La Ligue des Justiciers» . (film vidéo réalisé en 2006 dans le style de la série Superman TAS). 3. Batman TNBA. Cette série à été lancée en 1997, à une époque où les super-héros cartonnaient à l’audience. Warner Bros réalisait de très beaux scores du fait de ses deux excellentes série et elle en voulait plus. Timm, Dini et l’équipe vont alors se lancer dans une nouvelle série qui durera jusqu’en 1999. Cette série est la suite de Batman TAS; intitulé «The New Batman Adventures» (Batman TNBA) ou encore «Batman : Gotham Knights», elle se situe plusieurs année après Batman TAS : bien que la chronologie entre les deux ne soit pas parfaitement établie (certains sites diraient deux ans), personnellement, j'irais plus loin pour dire entre 3 et 6 ans Ici, la Batfamily a changé de visage : Batgirl bosse à temps plein (et oui, travailler plus pour gagner plus), Tim Drake est le nouveau Robin et Dick s’est barré pour devenir Nightwing (les véritables raisons sont expliqués en milieu de saison dans un magnifique épisode faisant office de retour en arrière : «Blessures Anciennes»). Batman est également plus sombre et de nouveaux méchants apparaissent.


La série durera 24 épisodes et possède aussi un long métrage, «La Mystérieuse Batwoman», qui doit être vu à la fin de la série pour des soucis de continuité. Les voix et les thèmes musicaux ne changent pas et c’est déjà un super bon point. Cette série est une véritable perle, comme le fut Batman TAS ! Les scénarios sont bien creusés et la série a, comme les autres, le mérite de s’adresser aux enfants et aux adultes. De même, elle prends aussi des risques avec des épisodes vraiment fous et risqué tels que le magnifique «Règlement de Comptes», «Légendes du Chevalier Noir » (non Scare, me tape pas^^) ou encore le «Prenez Garde au Creeper » et «Amour Fou» qui se concentrent sur les vilains. L’ambiance est donc plus sombre et explore des recoins jusqu’alors inexploités lors de Batman TAS. Concernant les designs, ils divisent ! En effet, Timm et son équipe les ont modifiés pour que le téléspectateur ne croit pas avoir à faire à un remake de Batman TAS : il fallait marquer la différence ! C’est donc plus simpliste et moins réaliste mais il n’en reste que l’animation a fait des progrès et est bien plus fluide. 4. Batman la Relève. C’est avec cette série que l’idée de continuité prends tout son sens ! Lancée en 1999, «Batman Beyond» ou «Batman Of The Future» ou encore «Batman la Relève» explore le futur de Batman mais aussi des autres super-héros (comme c’est le cas dans «L’Appel» qui voit apparaître la JLA). Elle durera jusqu’en 2001 et comptera 52 épisodes réparties en 3 saisons. Pourquoi cette série ? Warner Bros voulait encore plus surfer sur le succès des héros et va demander à Bruce Timm et son équipe de mettre en scène un Batman plus jeune, un Batman ado (avec une vie d’ado et des problèmes d’ados) afin que le jeune public puisse s’identifier à lui. Timm et son équipe n’apprécient pas trop l’idée au début mais ils vont s’exécuter et ils décident de déplacer l’action dans le futur ! Batman est trop vieux et il doit prendre sa retraite et un petit jeunot, Terry McGinnis entre en scène : ce jeune homme, de nature rebelle et difficile va devenir le nouveau Batman après que son père s’est fait assassiner (destin, quand tu nous tiens). Bruce devient son mentor tandis que Terry combat le crime dans un Gotham au bord de l’anarchie (la ville ressemble à celle vue dans «Blade Runner» , si c’est ça le futur, non merci…). Terry va ainsi faire face à de nouveaux méchants mais aussi les anciens qui reviennent (notamment Bane , Freeze ou encore le Joker ) mais à l’instar de Bruce, il tombe aussi amoureux d’une belle voleuse (décidément, ça ne m’est jamais arrivé) lors de la saison 1 et voit son meilleur ami atrocement défiguré dans la saison 3. A la fin de la série, Terry est invité à rejoindre la JLA. Enfin, dans le film «Le Retour du Joker » qui doit être vu à la fin de la série, Terry découvre ce qu’est devenu Tim Drake et doit aussi faire face au retour du Clown Prince du Crime.


Cette série est une perle : elle exploite un aspect totalement inconnu du monde des héros : le futur ! Doté de nouveaux personnages très bien exploités et d’une ambiance de folie, elle rencontra un large succès tout en abordant des thèmes graves qui peuvent être vu dans nos sociétés actuelles : la vie de lycéen (si, si, moi ça m’a traumatisé) mais surtout le cas de la robotique, le dopage dans le sport… Ce futur mis en place par Timm et Dini est tellement plébiscité qu’il vient d’être intégré à la continuité DC et qu’une mini-série papier lui faisant office de suite vient de sortir. 5. La Ligue des Justiciers. Après les différents héros, il fallait bien une série réunissant la JLA toute entière. Ainsi, cette série est lancée en 2001 et durera jusqu’en 2006. Forte de 91 épisodes (un record pour une série animée), elle s’étale sur 5 saisons et elle révolutionne le genre. La série «La Ligue des Justiciers» peut-être diffusé en deux temps, deux parties : - le premier mets en scène, durant deux saisons de 26 épisodes chacune (un record pour une série animée : des saisons de 26 épisodes !) une ligue comprenant sept membres : Batman (je t’aime^^), Superman, Green Lantern, Flash, Wonder-Woman, Martian Mahunter et Hawkgirl . La force de ses deux saisons c’est que les épisodes sont doublons : chaque histoire s’étends sur deux voire trois épisodes et cela permet de voir des scénarios vraiment creusés et inédits : de très belles histoires sont mises en place et cela est servit par une animation de toute beauté. - le deuxième, intitulé «Justice League Unlimited» (JLU pour les intimes) ou «La Nouvelle Ligue des Justiciers» voit la Ligue agrandir ses rangs à la suite du triple épisode servant de conclusion à la premiere partie : «Le croisé des étoiles» : en gros, la Ligue s’est fait bastonné la gueule et la Terre a failli être envahit et détruite (c’est grossièrement résumé mais bon, je n’ai pas le temps d’entrer dans les détails). Bref, la JLA se devait de réagir : elle va donc agrandir ses rangs et elle passe de 7 à plus de 50 membres. Ici, le format change : finit les épisodes doublons; à la place on a une même intrigue, un arc centré sur une saison de 13 épisodes (on reprends alors le format des séries TV genre «Heroes» ou «Smallville»). Cela est extrêmement novateur : l’idée de continuité se renforce de même que la nécessité de voir les épisodes dans l’ordre. Les intrigues générales sont vraiment bien creusés et cela emmène la Ligue sur des terrains inexploités et aussi de mettre en scène des personnages jusqu’alors inexploité dans le monde de l’animé notamment Question, Green Arrow , Captain Atom … JLU permet aussi de revenir sur les grands faits qui ont marqué le DCAU à travers les différentes séries animées : ainsi, l’épisode «Epilogue» conclue la série Batman la Relève en faisant la lumière sur les liens entre Terry et Bruce; le fait que Superman perde la confiance de la Terre à la fin de Superman TAS est remis sur le tapis et devient vital pour la suite. De même, l’on assiste au retour en force de Darkseid à la toute fin de la série. En conclusion, que dire de «La Ligue des Justiciers» ? Cette série est tout simplement magique ! Elle est aussi bonne voire même meilleure que Batman TAS et elle mets en scène avec brio les personnages mais aussi les différents méchants. L’ambiance joue une fois de plus sur l’ambivalence entre l’univers sombre de Batman et l’univers flamboyant de Superman : on a ainsi des histoires fantastiques, mythologiques, spatiales avec de grandes batailles mais aussi parfois très sombres et très humaines. On y retrouve les grands éléments qui font une bonne séries animées s’adressant à la fois aux enfants et aux adultes. Certaines scènes sont parfois très intenses (notamment dans les longs dialogues comme ceux entre Amanda Waller et Batman ), violentes (la mort n’est pas absente de la série et touche plusieurs personnage, de même il y a aussi des scènes de torture comme celle avec Martian Mahunter lors du troisième épisode) et très émouvantes (l’amour entre Green Lantern et Hawkgirl mais aussi les scènes de décès toujours superbement mises en scènes). De même, comme lors des précédentes séries, Timm et son équipe font aussi écho à de grandes questions comme le patriotisme, le nucléaire mais aussi le sens de la vie à travers les personnages comme Amazo et Grundy. De plus, la série mets en place plusieurs évènements dont les répercusions interviennent plusieurs épisodes plus tard : il faut donc que le spectateur y soit très attentif pour bien tout saisir. Le tout est superbement servit à travers un doublage convaincant (aussi bien en VO qu’en VF : et oui, chose rare : les français de l’époque doublaient très bien les personnages animés : Hatet je t’aime) mais aussi de superbes musiques composées par Kristopher Carter, Michael McCuistion, Lolita Ritmanis. 6. Static Choc. Cette série est lancée en 2000 et se terminera en 2004. Elle comptabilise 52 épisodes pour 4 saisons. Cette série mets en scène Virgil Hawkins alias Static Choc, un héros créé en 1993 par le label Milestone Comics. Elle n’est pas supervisé par Timm et Dini mais pas l’un de leurs confrères : Alan Burnett. Ici, l’on a affaire à un étudiant afro-américain qui obtient des pouvoirs suite à un contact avec un gaz mutagène. Le jeune homme maîtrise alors l’électricité statique et décide d’utiliser ses dons pour combattre le crime et notamment d’autres personnes qui, comme lui ont acquis des pouvoirs surhumains mais qui s’en servent pour faire le mal. Cette série est tout de même un peu à part : l’animation est différente tandis que le scénario et les personnages sont bien moins élaboré. De plus, l’idée de continuité ne semblait pas établit jusqu’à la saison 2 où Static va faire équipe avec plusieurs héros comme Batman , Superman, Green Lantern, Terry McGinnis le deuxième Batman lors d’un voyage dans le futur et enfin, la Ligue des Justiciers. Mais cette série possède de bons éléments : on y voit un héros adolescent qui n’est pas sans rappeler Spider-Man (famille, lycée, copine) qui doit faire face à ses petits problèmes quotidiens et Static sera plusieurs fois réutilisé notamment dans JLU lors de l’épisode «Retour vers le futur». 7. Le projet Zeta. Cette série est un spin-off de «Batman Beyond». Elle n’est pas dirigé par Bruce Timm et elle se déroule dans le futur et elle mets en scène un personnage apparu lors de la deuxième saison de cette série : le robot Zeta ! Zeta est un robot tueur créer par le gouvernement. Le robot a la capacité de prendre l’apparence de n’importe qui : il était donc envoyé par les dirigeants en infiltration pour tuer. Mais Zeta va acquérir une conscience : il prend conscience de la cruauté de ses actes et décide de fuir ses employeurs. Il est alors pris en chasse par des agents de la NSA qui veulent le reformater. C’est là qu’il rencontre Terry Mcginnis , le deuxième Batman dans «Compte à rebours» : le jeune homme va aider le synthoide qui décide ensuite de retrouver ses créateurs. C’est ici que démarre notre série : Zeta recherche ceux qui lui ont donné la vie et prends sous son aile une jeune fille nommée Ro. La série sera très courte (sûrement du fait d’un budget minime) et elle ne compte que 26 épisodes et dure de 2001 à 2002. Exit l’ambiance sombre de «Batman Beyond», on a ici une ambiance assez lumineuse et assez décalé avec le synopsis d’origine : le robot tueur est non violent et sauve un gugus à chaque épisode. C’est bien dommage : on sent que c’est assez inabouti mais elle compte tout de même de bons épisodes et des personnages attachants. De même, l’animation et les scènes d’actions sont de qualité. B. Les cartoons. En plus des nombreuses séries TV et films d’animation, le DCAU compte aussi deux séries : «Gotham Girls» et «Lobo» dont les épisodes sont de petites durées : ce sont des courts métrages ou cartoons. Ils ne sont pas vitaux pour bien connaître le DCAU : c’est juste des compléments largement dispensables et encore. «Lobo» (2000-2001) mets en scène Lobo , un personnage apparu dans Superman TAS et «La ligue des Justiciers». Le cartoon est grossier, crash fun et violent. Il rappelle fortement «South Park» ou même «Itchy et Scratchy» des Simpsons. Diffusé sur le net, on a pas les contraintes de la télé liés aux mouflets (des baffes moi je vous dit, c’est comme ça que j’éduque les gosses) et se destine principalement aux adultes. Néanmoins, malgré cela, les épisodes ne sont pas très aboutit et restent assez simplistes. «Gotham Girls» (2000-2002) compte 31 épisodes (3 à 5 minutes de durée) réparties en 3 saisons et mets en scènes les filles de Gotham (désolé mais j’ai pas trouvé mieux) notamment Batgirl , Catwoman, Poison Ivy, Harley Quinn et Zatanna . Les épisodes sont humoristiques et abordent plusieurs thèmes, références et clins d’oeils en toute finesse. Seule la troisième saison tire son épingle du jeu avec une intrigue s’étendant sur une dizaine d’épisodes.


C. Dans quel ordre les regarder : les conseils de la maison. C’est vrai, vous vous dites : «bon BatD, c’est cool, tu nous parle de séries animées, de supers épisodes et surtout de continuité mais bordel, je commence pas où ?». Et c’est là que je me pose en grand messie et que je vous dit : «Je suis ton père» ! Ah mince, je me suis trompé de rubrique^^ Non sérieusement, voici un petit guide chronologique disant par où commencer et par où finir : - Batman TAS. - Superman TAS et Batman TNBA qui peuvent parfaitement être vue ensemble même si il est préférable de commencer Batman TNBA à la fin de la saison 1 de Superman TAS. De même, il faut voir les derniers épisodes de Batman TNBA (épisodes 20 à 24) après la saison 2 de Superman TAS notamment après le double épisode mettant en scène Supergirl . - Gotham Girls et Lobo : peu importe l’ordre ici. - Batman la Relève : certes, cette série se situe dans le futur mais le personnage de Terry apparaît plusieurs fois dans les autres séries et il faut donc savoir qui il est et quel est son environnement. - Le Projet Zeta : il est indépendant ! Il faut juste voir les deux premières saisons de Batman La Relève avant ! - La première partie de la Ligue des Justiciers (les deux premières saisons) - Static Choc - la deuxième partie de la Ligue des Justiciers : JLU qui correspond aux trois dernières saisons.

III- Les influences du DCAU.

A. Les comics tirés des séries. C’est une mode : les séries animées ont données naissances à des bandes dessinées ! Qui ne se souvient pas de son Batman Magazine qu’il achetait quand il était petit ? Personne !? Encore un coup de Marvel ça … Bref, il y a alors eu plusieurs BD dérivées qui complétaient souvent le DCAU en exploitant notamment des personnages peu connus et peu mis en valeurs. Elles présentent des histoires et des intrigues à part n’ayant aucun lien avec celles mises en scène sur le petit écran. Parmi ses BD, les plus importantes restent la mini-série «The Batman Adventures: The Lost Years» qui permet de faire le lien entre Batman TAS et Batman TNBA.


Voici la liste des comics tirés du DCAU (Source : La Tour des Héros). - The Batman Adventures (36 numéros + 2 annuals et 3 spéciaux) - Batman & Robin Adventures (25 numéros + 2 annuals et 2 spéciaux) - Superman Adventures (66 numéros + 1 annual et 2 spéciaux) - The Batman Adventures: The Lost Years (5 numéros) - Batman: Gotham Adventures (60 numéros + 1 spécial) - Batman Adventures (17 numéros) - Batman Beyond (mini-série de 6 numéros) - Batman Beyond (24 numéros) - Gotham Girls (5 numéros) - Batman: Harley and Ivy (3 numéros) - Adventures in the DC Universe (19 numéros) - Justice League Adventures (34 numéros) - Justice League Unlimited (46 numéros) B. Les jeux vidéos tirés des séries. Il en a été de même pour les jeux vidéos. Mis en place pour que les geeks et mouflets puissent jouer à leurs héros préférés, ils reprennent des histoires déjà exploités ou bien se base sur des histoires originales. Le statut de ses jeux n’a jamais été définis mais vu qu’ils n’entrent pas en contradiction avec les évènements du DCAU (sans pour autant le compléter), ils sont généralement admis dans la masse : Voici la liste (Source : La Tour des Héros) : - Batman: The Animated Series - The Adventures of Batman & Robin - Superman 64 - Batman Beyond : The Return of the Joker - Batman: Chaos in Gotham - Batman: Gotham City Racer - Batman Vengeance : mon premier jeu Batman (oui bon je sais, ma vie on s’en fout mais compatissez^^) - Superman: Shadow of Apokolips - Justice League: Injustice for All - Superman: Countdown to Apokolips - Batman: Rise of Sin Tzu - Justice League: Chronicles C. Les influences sur la continuité DC. Attention, le DCAU n’a aucun lien avec la continuité DC actuelle : c’est totalement différent et il faut le considérer comme une sorte d’univers parallèle (pour parler grossièrement, c’Est-ce que Ultimate est à Marvel même si c’est bien mieux, désolé Guillaume^^). Mais le point fort de la Timm-Universe ou du DCAU c’est que vu son succès et ses point fort, il a eu de nombreuses influences sur la continuité DC. Les exemples sont multiples mais on peut dire que : Le DCAU a incité les auteurs de comics à revisiter les origines et looks de leurs personnages notamment : - Toyman (ou l’Homme Jouet, merci à la série «The Batman ») qui va arborer ce look de jouet. - Metallo. - Double-Face. - Gueule d’Argile. - Et surtout Mr Freeze qui allait devenir cet anti-héros se battant pour sa femme. N’étant au départ qu’un vulgaire voyou, les auteurs vont piocher dans les idées de Timm pour faire de lui ce scientifique qui a perdu sa femme et qui finit congelé à la suite d’un grave accident.


Timm et les siens ont aussi vu plusieurs de leurs personnages, les créations originales, être intégré à la continuité actuelle tellement ils étaient réussit : - Nora Fries (Batman TAS) qui est l’épouse cryogénisée de Mister Freeze - Harley Quinn (BTAS) : la compagne du Joker est intégré à l’univers DC au vu de sa popularité et devient alors, comme sans la série, la «compagne» du Joker . - Rene Montoya (BTAS) : la policière intrépide de Gotham City est elle aussi issu du DCAU. - Double Tour / Lock-Up (BTAS) : ennemi de Batman - Le Roi des Égouts / The Sewer King (BTAS) : ennemi de Batman - Mercy Graves (Superman TAS) : la garde du corps de Lex Luthor - Electra / Livewire (STAS) : l’ennemie électrique de Superman - Roxy Rocket (TNBA) : une des ennemies de Batman - Terry McGinnis (Batman : La Relève) : le Batman du futur; sa participation a souvent été mise en cause, il n’apparaissait au départ que dans des univers parallèles mais en 2009-2010, une mini-série sur le personnage est sortie et elle faisait suite à la série TV. De même, les grands pontes de DC ont exprimés leur désir de le voir intégré à la continuité actuelle.

IV- Critique générale et prévision.

A. Ce qu’en pense le staff. Kal-El De Krypton , le spécialiste de Smallville : Je pense que ces dessins animés sont un des meilleurs moyens pour découvrir les super-héros. Je crois même que la plupart des gens ont commencé par là lorsqu'ils étaient jeunes. Mes préférés sont Superman TAS et Batman TAS, lesquels je trouve excellent ! J'adore les générique d'ouverture et les personnages sont attachants ! On ne se lasse pas de voir nos héros se dépêtrer de toutes les situations à la fin de l'épisode. J'oublierai jamais le Joker de Batman TAS qui jette des billets par la fenêtre ou encore les coriaces Brainiac et Darkseid de Superman TAS. Je trouve que Bruce Timm a vraiment fait du beau boulot avec ces séries animées. Il a su montrer les belles prouesses de nos héros sans oublier le côté psychologique des personnages. Je suis sûr qu'il doit les connaître en vrai pour en faire d'aussi bonnes adaptations. Kyrens64, un Batfan comme on les aime : Les séries animés du DCAU sont pour moi d'une grande qualité, non pas seulement par leur representation mais aussi du fait, qu'elles peuvent permettre à de nouveaux lecteurs de commencer à suivre les comics. C'est notamment mon cas, petit quand je découvrais chaque dimanche matin sur France 3 une nouvelle aventure de Batman je passais vraiment un bon moment. Il y a egalement eu Superman , qui était plutôt bien réalisé mais dont je n'ai que quelques souvenirs étant donné que je regardais ça Al éatoirement. Puis vint l'ère de Batman Beyond, clairement moins bien que Batman TAS et BTNA mais qui avait tout de même de l'ambition car étant une histoire à part entière coupant les ponts avec le comics. Y a aussi eu la Justice League, qui était encore une fois d'une grande qualité mais l'ère de Bruce Timm s'arrête là. J'ai toujours un peu de mal avec ces nouveaux design, notamment dans certains films car je trouvais les dessins de Bruce vraiment bon, avec un ptit côté Jack Kirby mais qui faisait à la fois réaliste, bien que dans JLU et Beyond très épuré.  En tout cas, y a pas dire pour l'instant, cette qualité d'apaptation ne s'est aps encore retrové ailleurs, même chez Marvel (seul Siderman TAS s'en est vraiment bien sorti). Bien qu'ils tentent de se rattraper avec en ce moment The Avengers, qui est plutôt bon. Bref, un univers qui fait partie de mon enfance car c'était une réelle motivation pour se lever le dimanche matin. J'espère que leurs prochaines séries seront d'une aussi bonne qualité et ça a l'air bien parti on dirait (cf Young Justice ).


Docteur ou celui qui détestait Siège nous dit : Je ne parlerai que de Batman TAS, seule série que j'aie pu connaître vraiment et avec laquelle je partage un rapport sentimental complexe (Sorbonne's powa). C'est LA série, qui comme pour beaucoup de gens m'a fait entrer dans l'univers du comic book, mais de manière intelligente. A l'inverse des autre dessin-animés, cette série avait quelque chose de spécial ; une noirceur extrêmement forte qui détonnait avec le genre à l'époque. Celle-ci a su me montrer ce qu'était un univers mature adapté à tous, l'anti-manichéisme était très fort, nous avions beau soutenir le héros principal on ne pouvait malgré tout se poser des questions sur sa place dans l'échiquier, la police corrompue ne faisait que renforcer l'ambiance. Parallèlement à cela, Timm avait la capacité à ne faire aucune concession; des morts, des accidents, des aveux d'échec, des victoires à la Pyrrhus arrivaient et pouvaient arriver à tout moment, voila pourquoi cette série est, selon moi, la série de comic book que tout aspirant comics doit absolument visionner et pourquoi Bruce Timm est une légende pour beaucoup d'entre nous. Notre gourou : Scarecrow : Les dessins animés de Bruce Timm à savoir principalement Batman , la série animée, Superman, la série animée et la JLA représentent tout simplement mon enfance et mon premier pas dans le monde des comics. C'est à cause de dessin animée tels que ceux-ci que l'on peut avoir envie de se pendre lorsque l'on voit les pseudos dessins animés actuels. Car ne nous leurrons pas, sans ces dessins animés, je serai encore en train de prendre mon pied devant Dora moi, tel un inculte du divertissement infantile. Parler de Bruce Timm, c'est parler d'un génie, d'un mec qui a été capable de donner une véritable âme à ses dessins animés. Des séries qui ont beau être dessinées trop "carré" diront certains, n'ont pas encore, quoi qu'on en dise, été égalées à ce jour malgré l'affluence de séries consacrés à Batman par la suite... en vain... Les scénarios sont tout simplement énormes et souvent directement des comics et donc fidèles. Pas de censure à la con, on prend pas les gamins pour des idiots, on leur demande pas de trouver un Renard demeuré sur une image fixe, non. On leur apprend à se servir de leur tête, à réfléchir par eux-mêmes tout en les divertissant, à faire la différence entre le bien et le mal selon leur propre expérience. Pas selon les préceptes d'une gamine écervelée incapable de trouver son chemin sans un pov' singe... Mais Bruce Timm, c'est pas non plus que du "recopiage de comics". Bruce Timm, c'est aussi l'un des créateurs d'Harley Quinn, de Double Tour, de tout l'univers Batman la relève bref, une sorte de Stan Lee des dessins animés. Mon commentaire sur les dessins animés de Bruce Timm ? Je n'aurai pas assez d'une vie pour faire l'éloge de son énorme travail. Je me contenterai donc d'un minable mais pour autant très respectueux "Merci Bruce !". Quant à moi, votre serviteur, bah, mon avis a du être assez clair non ! Si vous ne connaissez pas ses séries, foncez car c’est le meilleur moyen de se mettre aux super-héros. Ces séries s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux parents et nous livrent des histoires très mature dignes des plus grand comics. Les personnages sont superbement développés et sont haut en couleur. Les dialogues sont de toute beauté et les références (comics et culturelles) sont vraiment multiples. Bref, je ne vais pas épiloguer (j’ai déjà dédier une quinzaine de pages sur le sujet) donc aller y car, même si il y a des mauvais épisodes, c’est vraiment de très bonnes séries bien loin de celles produites actuellement. B. La fin du DCAU. En effet, cette partie peut s’accompagner d’une marche funéraire car le DCAU n’existe plus. Il s’est éteint avec le dernier épisode de JLU et tout semble boucler puisque Timm semble avoir résolu bon nombre de ses intrigues (même si il reste des zones d’ombres comme la période entre TNBA et JLU ou entre JLU et Batman Beyond).


Bruce Timm a d’abord décidé d’arrêter la série car il était éxédé de toutes les contraintes auxquels il dut faire face comme : - Utiliser au minimum le personnage d’Aquaman (rappelez-vous, le gugus venait de faire un saut dans Plus Belle La Vi… euh, Smallville et Warner voulait lui dédier une série TV donc exit Aquaman pour bien promouvoir cette future daube qui ne sortira jamais). - Idem pour les personnages de Superman à cause de Smallville (vous comprenez d’où vient ma haine pour cette série^^). - Et le plus grave, l’interdiction d’utiliser les personnages de la Batverse pour ne pas empiéter sur la future série : «The Batman ». C’Est-ce que les fans appelleront le «Bat-Embargo». La boucle semble donc bouclé car après 15 ans de pur bonheur (bon, il y a de mauvais épisodes je vous l’accorde mais à mon sens, ça reste vraiment de la bonne came), Timm et Dini veulent passer à autre chose. Dini travaille actuellement sur les comics et Timm sur les longs métrages animés DC qui n’ont aucun lien avec le DCAU.


Le DCAU n’existe donc plus mais les séries DC, indépendantes, sans continuité entre elles et de moindre qualité (mais bon, ça se sera pour un prochain numéro) comme «Teen Titans», «The Batman », «La légende des Super-Héros», «Batman : The Brave And The Bold»… Le DCAU reviendra-t-il un jour, nous l’ignorons même si je pense que beaucoup (dont moi) le réclament avec une toute nouvelle série TV dans la veine de JLU mais bon, comme dirait nos amis anglais Wait and See. En conclusion, nous avons donc vu que le DCAU a vraiment marqué toute une génération de part son incroyable niveau et ses superbes épisodes s’adressant aux enfants mais aussi aux adultes. Abordant des thèmes de tous âges et faisant intervenir une multitude de personnages, l’on a pu avoir 15 ans de pur bonheur avec des intrigues extrêmement variée. Voilou, c’est un nouveau numéro (assez long je vous l’accorde mais il fallait au moins ça pour parler de cette incroyable entreprise : non, Leto, range tes cours de management^^) qui se ferme. N’hésitez pas donner votre avis et à faire prêter les commentaires. Je terminerai en disant non pas gloire à Batman mais par un merci, un merci à Bruce Timm et toute son équipe pour nous avoir fait rêver et découvrir (pour moi, oui bon je sort =>) les super-héros. Gloire au DCAU. Quand à nous, chers amis, l’on se retrouve au mois de Janvier pour un numéro dont je ne vous dirai pas le contenu (haha haha je suis diaboliquement diabolique). Autres numéros du Dessin à l’écran. Le retour de Spider-Man au cinéma: un reboot à la quitte ou double? Retour sur le San Diego Comic-Con 2010 X-Men First Class ou comment tuer la franchise des mutants au cinéma ? HS : Spécial Iron-Man 2 Les films Batman